Comment créer un contenu web efficace, engageant et adapté aux attentes de vos cibles? En évitant ces 5 erreurs.
1. Créer un contenu "au feeling".
Un contenu doit correspondre aux requêtes de vos cibles. Et donc intégrer les mots-clés qu'elle est susceptible de rechercher. Pour déterminer la bonne liste de mots-clés, plusieurs outils sont à combiner.
Parmi eux, voici quelques suggestions testées et approuvées :
Le très généraliste Google Keywords Planner, pour avoir une idée du volume de requêtes - et de la concurrence- sur un mot-clé donné.
Le plus pointu KW Finder, qui propose d'explorer les expressions complémentaires à un mot-clé donné, afin d'éviter les trop lourdes répétitions. Il donne aussi accès aux questions les plus posées autour de ce mot-clé.
Le très visuel Answer the public, qui présente des résultats sous forme de "rayons" autour d'un mot-clé et permet de démultiplier les idées de contenus connexes.
Une fois le ou le bon mot-clé défini, l'indispensable Google Trends permet de vérifier que l'intérêt pour ce mot-clé est en croissance ou au moins stable. Sinon, c'est qu'il faut en changer ! Exemple : on parle de moins en moins de SSII, aujourd'hui il faut dire ESN (entreprise de services numériques). Autant le savoir avant de produire votre contenu !
2. Répéter ce qui a été dit ailleurs
Selon les estimations, 60 à 70% du contenu proposé sur Internet est du copié-collé. Parce que les sites médias reprennent les dépêches de l’AFP, parce que les posts sur les réseaux sociaux sont fortement inspirés les uns des autres (les trois mêmes citations de Churchill indéfiniment reprises sur Linkedin, celles de Gandhi sur Facebook…), et parce qu’il est tentant et rapide de reproduire un (bon) contenu trouvé ailleurs, en changeant quelques mots pour éviter de se faire blacklister par Google pour cause de duplicate content.
Seulement, répéter ce qui a été dit ailleurs, non seulement n’apporte aucune valeur ajoutée, mais va à l’encontre de la raison même pour laquelle vous publiez du contenu : pour vous différencier de vos concurrents. Pour montrer en quoi votre offre est plus efficace, plus fiable, ou répond mieux à une problématique. Voilà pourquoi la répétition de ce qui a été dit ailleurs, même s’il s’agit de reproduire des propos justes et bien formulés, est à proscrire.
Bref, pour une création de contenu web efficace, trouvez un nouvel angle, de nouveaux exemples, bref créez quelque chose de vraiment inédit. Pour vous inspirer, pensez à consulter des sites étrangers spécialisés dans votre domaine : ils proposent souvent des points de vue différents et permettent de renouveler le débat.
3. Ne pas assez travailler son sujet
Aucun contenu, même très bien référencé, ne sera partagé s’il n’apporte pas d’information réellement intéressante à sa cible. Votre lecteur doit absolument, en fin de lecture, avoir appris quelque chose qu’il ne savait pas déjà.
Exemple : vous oeuvrez dans le conseil en management et avez l’ambition de parler de transformation digitale. Plutôt que de gloser sur les « enjeux de demain » et « la nouvelle civilisation numérique » dans laquelle vos prospects devraient s’embarquer avec vous, cherchez d’autres éléments.
Par exemple, parlez du taux d’échec des transformations digitales -entre 60 et 70% selon Siècle Digital, et de leurs raisons (et incidemment pourquoi vous avez compris ces raisons et pourrez éviter ces erreurs à vos clients). Ou alors, évoquez des exemples de transformation digitales réussies… en évitant les sempiternels exemples de La Redoute et de La Poste, légitimes certes, mais vraiment trop vus et revus.
Surtout, creusez vos exemples : quels éléments expliquent ces réussites, comment sont-ils réplicables ailleurs ? Bref, quel que soit votre sujet, demandez-vous ce que votre lecteur apprend de nouveau, et à quoi cela lui sert. Ne lui faites pas perdre son temps en lui infligeant des banalités ou des approximations.
4. Parler de vous
De votre solution, de votre produit, de vos équipes, de vos bureaux, de vos « happy Fridays »… c’est sans doute formidable, mais votre prospect a d’autres chats à fouetter. Il cherche à obtenir des réponses à sa question. Voire à son problème.
Comment optimiser mes ventes ? Comment améliorer la motivation de mes équipes ? Accélérer mon développement à l’étranger ? C’est parce qu’il se pose (par exemple) ce type de question que votre prospect vient à vous. Alors répondez-lui. Partagez votre expertise, expliquez-lui comment procéder, avec quelle méthode, quel timing, quelle mesure des résultats… montrez-lui comment vous pouvez l’aider, concrètement. Sans tomber dans le discours promotionnel, mais simplement en expliquant comment et pourquoi vous travaillez, avec quels résultats. Comme vous le feriez lors d’une rencontre en face-à-face.
5. Zapper l'étape promotion de votre contenu
Selon le gourou du content marketing Neil Patel , la plupart des marketeurs consacrent 80% de leur temps et de leur budget à produire les contenus, et seulement 20% à le promouvoir. Pour bien faire, cette proportion devrait passer à 50/50. Une fois votre contenu publié, attendre qu'il soit trouvé par vos cibles risque de ne pas suffire à assurer sa gloire !
Vous devez le mettre en avant sur les canaux fréquentés par votre cible : réseaux sociaux, emailing, newsletter... Pas uniquement en rédigeant un post pour signaler son existence, mais en produisant... un nouveau contenu, aussi visuel et dynamique que possible. Par exemple, une courte vidéo. Ou une infographie résumant votre pensée. Ou encore, une image fixe, mais suffisamment travaillée et originale pour attirer l'attention dans le flux d'informations que reçoivent vos abonnés.
Pensez aussi à informer le ou les experts cités dans votre article que vous les avez mentionnés. Un simple mail leur disant "j'ai cité votre étude dans mon article, n'hésitez pas à le partager autour de vous" suffira. Au minimum, ils vous remercieront. Au mieux (et souvent) ils partageront avec leur propre réseau. C'est ce qui s'appelle une création de contenu B to B enrichie !

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